Ouverture, versements, gestion… comment fonctionne un plan d’épargne retraite individuel (PERIN) ?
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Le plan d’épargne retraite (PER) individuel est un outil puissant, mais souvent mal compris. Trop technique ? Mal expliqué ? Un peu les deux, sans doute.
Entre les versements, les compartiments, les choix fiscaux et les options de sortie, son fonctionnement peut vite sembler compliqué.
Et pourtant, avec les bonnes explications, tout s’éclaire.
Alors on vous propose un vrai décryptage, pour vous aider à (enfin) comprendre comment ça marche, et surtout, comment en tirer parti selon votre situation.
À découvrir dans cet article :
- Le fonctionnement concret d’un PER individuel, de l’ouverture à la retraite
- Comment vos versements sont investis (et pilotés) pour faire fructifier votre épargne
- Les règles de sortie : capital, rente, mix… ce que vous pouvez vraiment choisir
- Les avantages fiscaux à l’entrée et les implications à la sortie
Qu’est-ce qu’un PER individuel ?
Un produit d’épargne à long terme
Le plan d’épargne retraite individuel (également appelé PER individuel, PERIN, ou plus rarement PERI) est un produit d’épargne qui permet de vous constituer un complément de revenus pour la retraite.
Le principe est simple : vous épargnez pendant votre vie active, à votre rythme. Ces sommes sont placées avec un horizon long terme, et fructifient au fil des années. Au moment de prendre votre retraite, vous pouvez récupérer cette épargne d’un coup ou bien petit à petit (on va y revenir plus en détail).
Ce dispositif repose sur une logique de capitalisation : chaque versement est investi dans des supports financiers (plus ou moins dynamiques selon votre profil), pour générer des rendements sur plusieurs décennies.
Et c’est ce temps long qui fait la différence : plus vous commencez tôt, plus vous maximisez l’effet boule de neige !
Un produit accessible à tous
Le PER individuel a été conçu pour s’adapter à la diversité des parcours professionnels. Il est en effet ouvert à tous les particuliers : salariés du privé ou du public, indépendants, professions libérales, demandeurs d’emploi, jeunes actifs… même les personnes sans activité peuvent y souscrire, à condition d’avoir plus de 18 ans.
Cette accessibilité en fait un outil particulièrement utile pour ceux qui n’ont pas accès à un plan d’épargne retraite d’entreprise. C’est notamment le cas des indépendants et entrepreneurs : pour eux, le plan d’épargne retraite individuel constitue bien souvent la seule solution pour se construire un complément de retraite dans un cadre fiscal avantageux.

Comment fonctionne le PER individuel ?

1. L’ouverture : comment souscrire un contrat ?
En règle générale, c’est plutôt simple :
- Vous choisissez un établissement qui propose un PER individuel (banque, assureur, plateforme spécialisée…),
- Vous complétez un questionnaire pour vérifier certaines informations et définir votre profil d’épargnant,
- Vous fournissez les pièces justificatives classiques (pièce d’identité, RIB…),
- Et vous effectuez un premier versement pour activer officiellement le contrat.
Mais dans les faits, tout dépend de l’acteur que vous choisissez.
Certaines souscriptions restent encore longues et fastidieuses : documents à imprimer, courriers à renvoyer, multiples validations… avec à la clé plusieurs jours (voire semaines) avant l’ouverture effective du contrat. Le tout, avec un premier versement minimum qui peut être assez conséquent.
À l’inverse, d’autres offres, comme celle de Gedeon, ont complètement digitalisé le parcours. Résultat : une souscription 100% en ligne, en moins de 5 minutes, sans paperasse, sans frais cachés, et avec seulement 120 € de versement pour démarrer. Simple, rapide, et efficace !
2. Les versements : comment alimenter son plan d’épargne retraite ?
Une fois votre PER individuel ouvert, vous pouvez l'alimenter en y effectuant ce qu’on appelle des “versements volontaires”. Vous êtes libre de déposer des sommes ponctuelles quand vous le souhaitez, ou de mettre en place des versements automatiques tous les mois, tous les trimestres, ou à toute autre fréquence.
Vous adaptez votre effort d’épargne à votre budget, à votre rythme.
Mais ce qui rend le plan d’épargne retraite particulièrement attractif, c’est l’avantage fiscal associé à ces versements volontaires : les sommes que vous versez peuvent en effet être déduites de votre revenu imposable, dans la limite d’un certain plafond. Mais on ne vous en dit pas plus pour le moment car on revient plus en détail sur la fiscalité un peu plus loin.
Et concrètement, comment ça se passe pour effectuer des versements ? Là encore, ça dépend des acteurs. Chez certains assureurs traditionnels, il faut encore remplir des formulaires papier, fournir des justificatifs, ou respecter un montant minimum élevé.
Chez Gedeon, tout se fait en ligne, en quelques clics, depuis votre espace personnel.
3. Les transferts : comment centraliser toute son épargne retraite sur son PER individuel ?
Si vous avez déjà de l’épargne retraite quelque part, par exemple sur un PER d’entreprise (PER obligatoire ou PER collectif), ou sur un ancien contrat (PERP, article 83, contrat Madelin) vous pouvez transférer ces sommes vers votre PER individuel.
L'intérêt ? Rassembler toute votre épargne retraite en un seul endroit, pour une gestion plus claire et plus efficace.
Techniquement, c’est rendu possible grâce au système de compartiments, introduit par la loi Pacte : le plan d’épargne retraite individuel est divisé en trois compartiments, chacun correspondant à une origine différente des sommes versées. Cela permet de regrouper plusieurs types d’épargne retraite dans un seul contrat, sans mélanger les règles fiscales associées.
Voici comment ça s’organise :
- Compartiment 1 : les versements volontaires
C’est celui que vous utilisez lorsque vous alimentez votre plan d’épargne retraite. C’est aussi là que s’applique l’avantage fiscal sur les versements déductibles.
- Compartiment 2 : l’épargne salariale
Ce compartiment accueille les sommes issues de dispositifs d’entreprise comme la participation ou l’intéressement. Sur un plan d’épargne retraite individuel, il est activé uniquement en cas de transfert.
- Compartiment 3 : les cotisations obligatoires
Il est réservé aux transferts de contrats de retraite d’entreprise dits “à cotisations obligatoires”, comme un PER obligatoire. Là encore, sur un PER individuel, vous ne pouvez l’alimenter que sous forme de transfert.
Grâce à cette structure, vous pouvez regrouper toute votre épargne retraite passée dans un seul contrat moderne et lisible, tout en respectant les spécificités de chaque source. Plus besoin de courir après cinq relevés différents pour savoir où vous en êtes !
4. La gestion de l’épargne : que choisir entre gestion libre ou pilotée ?
Une fois votre PER individuel ouvert et alimenté, vous décidez comment investir votre épargne. C’est ce qu’on appelle le mode de gestion. Et là, deux grandes options s’offrent à vous : la gestion libre ou la gestion pilotée.
La gestion pilotée (par défaut)
C’est le mode le plus courant, et souvent celui qui est activé automatiquement si vous ne choisissez rien.
Concrètement, votre épargne est répartie sur différents supports (plus ou moins risqués), selon un schéma standardisé qui tient compte de deux grands critères : votre âge et le niveau de risque que vous avez sélectionné (prudent, équilibré ou dynamique).
Dans le cadre du PER, on parle généralement de gestion pilotée dite “à horizon”. L’idée ? Faire croître votre épargne en début de carrière, en l’investissant sur des actifs dynamiques (comme les actions), puis sécuriser progressivement les gains à l’approche de la retraite, en basculant vers des supports plus stables.
Bref, avec la gestion pilotée, c’est simple, vous laissez faire, tout en gardant un œil sur les performances.
La gestion libre
Avec la gestion libre, c’est vous qui pilotez l’allocation de votre épargne, en choisissant directement les supports dans lesquels investir. Cela peut être des fonds en actions, en obligations, thématiques, ISR, etc.
Ce mode de gestion vous donne plus de contrôle… mais aussi plus de responsabilité.
Il s’adresse plutôt aux personnes qui s’y connaissent un minimum en finance, ou qui veulent s’impliquer activement dans la construction de leur portefeuille.
5. La phase de sortie : que devient l’épargne à la retraite ?
Une fois l’âge de la retraite atteint, vous pouvez enfin récupérer l’épargne que vous avez constituée dans votre plan d’épargne retraite individuel. Vous avez alors plusieurs options :
La sortie en capital
Vous pouvez choisir de récupérer tout ou partie de votre épargne en capital, c’est-à-dire en une ou plusieurs fois. C’est la solution la plus souple si vous avez un projet précis à financer (achat d’un bien immobilier, transmission, etc.) ou si vous préférez garder le contrôle total sur votre argent.
Bon à savoir : seuls les compartiments 1 (versements volontaires) et 2 (épargne salariale) peuvent être débloqués en capital. Les sommes issues du compartiment 3 (cotisations obligatoires) ne sont pas concernées.
La sortie en rente viagère
Autre possibilité : transformer votre épargne en revenu régulier, versé à vie, comme une pension de retraite. C’est ce qu’on appelle une rente viagère. Plusieurs options existent selon les contrats : rente simple, rente avec réversion au conjoint, rente avec annuités garanties…
À noter : ce mode de sortie est obligatoire pour les sommes issues du compartiment 3.
La sortie mixte
Vous pouvez aussi combiner les deux modes de sortie : une partie en capital, l’autre en rente.
C’est souvent une bonne solution pour lisser votre fiscalité ou sécuriser une partie de vos revenus tout en gardant de la flexibilité.
Quels sont les avantages du PER individuel ?
Un cadre fiscal attractif
Le plan d’épargne retraite est le seul produit d’épargne qui permet une réduction d’impôt immédiate, en échange d’un engagement long terme.
Vos versements volontaires peuvent en effet être déduits de votre revenu imposable. Concrètement, cela signifie que vous épargnez pour votre retraite tout en réduisant vos impôts aujourd’hui. Un double effet gagnant.
Concrètement, chaque euro versé sur votre PER vient réduire votre assiette fiscale, dans la limite d’un plafond annuel. Ce plafond dépend de votre statut et de vos revenus :
Quel impact concret sur vos impôts ? C’est votre TMI (taux marginal d’imposition) qui détermine le gain fiscal réel. Plus votre tranche est élevée, plus la déduction est efficace :
Par exemple, si vous êtes imposé à 30% sur la tranche supérieure de vos revenus et que vous versez 10 000 € sur votre plan d’épargne retraite, vous pouvez réduire votre impôt de 3 000 €.

Bon à savoir : vous n’êtes pas obligé de déduire vos versements à l’entrée. Si vous renoncez à cet avantage fiscal immédiat, vous pourrez alors bénéficier d’une fiscalité plus douce à la sortie. Cela peut être plus avantageux dans certains cas, en particulier pour ceux qui sont peu ou pas imposés.
Pour plus de détails, n’hésitez pas à consulter notre article dédié à la fiscalité du PER individuel.
Une grande flexibilité d’utilisation
Contrairement à beaucoup d’anciens produits d’épargne retraite, le PER individuel a été pensé pour s’adapter aux parcours de vie de tous les épargnants : ceux qui changent, qui évoluent, qui ne rentrent pas dans les cases.
Que vous soyez salarié, indépendant, demandeur d’emploi ou retraité actif, votre plan d’épargne retraite vous suit. Vous pouvez continuer à l’alimenter à chaque étape de votre vie professionnelle, sans avoir à ouvrir un nouveau contrat à chaque changement de statut.
Comme on l’a vu, si vous avez déjà de l’épargne retraite ailleurs (sur un PER d’entreprise par exemple), vous pouvez aussi la transférer facilement vers votre PER individuel pour tout regrouper au même endroit.
Enfin, le plan d’épargne retraite est portable d’un organisme à l’autre. Vous n’êtes donc pas lié à vie à votre banque ou votre assureur. Si l’offre ne vous convient plus, vous pouvez transférer votre contrat vers un autre établissement. C’est une vraie rupture avec les anciens produits d’épargne retraite, qui étaient souvent assez rigides.
Une sortie encadrée mais souple
Comme vu précédemment, au moment de la retraite, vous pouvez choisir comment vous récupérez votre épargne : en capital, en rente viagère, ou en combinant les deux. Vous avez donc une vraie liberté de choix au moment de la liquidation.
Mais le plan d’épargne retraite prévoit aussi des cas de sortie anticipée, dans des situations exceptionnelles.
Si vous êtes confronté à un accident de la vie (invalidité, décès du conjoint, surendettement…) ou que vous souhaitez acheter votre résidence principale, vous pouvez récupérer tout ou partie de votre épargne avant l’âge légal de départ à la retraite.
Ces cas sont précisément définis par la loi.
Quels sont les inconvénients ou limites du plan d’épargne retraite ?
Des sommes bloquées jusqu’à la retraite (sauf exceptions)
Une fois les sommes versées, elles sont, en principe, bloquées jusqu’à votre départ à la retraite. C’est la règle du jeu : en contrepartie de l’avantage fiscal à l’entrée, l’épargne devient indisponible pendant toute la phase d’activité.
Comme on l’a vu, il existe bien sûr des cas de déblocage anticipé, mais ces exceptions restent encadrées par la loi et ne couvrent pas tous les aléas de la vie quotidienne.
C’est un point important à avoir en tête : le PER n’est pas un produit d’épargne de précaution, ni un placement liquide. Il est fait pour se construire un revenu de complément à long terme. Si vous cherchez de la disponibilité immédiate, d’autres produits (assurance-vie, livret A…) seront plus adaptés.
Mais évidemment, vous n’aurez pas le même avantage fiscal !
La fiscalité à la sortie à anticiper
Autre point à ne pas négliger : la fiscalité qui s’applique au moment de la sortie du PER, au moment de la retraite. Elle dépend de deux facteurs :
- Le mode de sortie choisi : capital ou rente viagère.
- Et surtout, le choix fait au moment des versements : si vous avez déduit vos versements de vos impôts, ou non.
Si vous avez déduit vos versements à l’entrée
En cas de sortie en capital, le montant récupéré est imposé à l’impôt sur le revenu, selon votre barème, et les plus-values sont soumises à la flat tax (30%).
En cas de sortie en rente viagère, la rente est imposée comme une pension classique : impôt sur le revenu après un abattement de 10%, en plus des prélèvements sociaux.
Si vous n’avez pas déduit vos versements
En capital, le montant récupéré est exonéré d’impôt. Seules les plus-values sont taxées (flat tax à 30%).
En rente viagère, seule une fraction de la rente est imposable, selon votre âge au moment du premier versement (30% à partir de 70 ans, 40 % entre 60 et 69 ans, etc.).
Résultat : le choix de déduire ou non vos versements a un vrai impact fiscal à la sortie.
Dans la plupart des cas, il est plus avantageux de déduire à l’entrée (car votre TMI est souvent plus élevé en activité qu’à la retraite), mais ce n’est pas une règle absolue. Il faut anticiper et prendre la meilleure décision en fonction de votre profil, de votre situation fiscale, et de vos objectifs patrimoniaux.
En résumé : le PER individuel, un outil stratégique pour votre retraite
À retenir, si vous avez scrollé un peu vite :
- Le plan d’épargne retraite individuel est un produit structuré, conçu pour un objectif simple : vous aider à maintenir votre niveau de vie à la retraite, tout en vous permettant de réduire vos impôts pendant votre vie active.
- Sa plus grande force, c’est sans doute sa souplesse : il s’adapte à vos moyens, à votre parcours professionnel, à vos choix de gestion et à vos projets. Il centralise, il simplifie, et il sécurise.
Bref, bien utilisé, c’est un outil qui peut avoir un vrai impact sur votre avenir financier !

FAQ
Faut-il avoir un statut particulier pour ouvrir un PER individuel ?
Non, le PER individuel est ouvert à tous : salarié, indépendant, sans emploi ou retraité. Il suffit d’être majeur.
Puis-je récupérer mon argent avant la retraite ?
En principe non, sauf cas exceptionnels (invalidité, décès du conjoint, surendettement, achat de la résidence principale).
Comment mon épargne est-elle investie dans un PER ?
Vous avez le choix entre une gestion pilotée (automatique, évolutive avec l’âge) ou libre (vous choisissez les supports).
La sortie en capital est-elle possible à la retraite ?
Oui, pour les sommes issues des versements volontaires ou de l’épargne salariale. Le compartiment des cotisations obligatoires, lui, sort uniquement en rente.
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